Cinéma défunt à Ocotal. Les vrais Rambos (à l’époque le cow-boy Ronald Reagan) ont eux, réussi à mettre à genoux le pays avec leur guerre appelée « Contra » visant à lutter contre le socialisme (l’éducation pour tous, la santé,…) au Nicaragua. Les fils de p?@!#
Nous avons passé une nuit à Tegucigalpa, capitale du Honduras, avant de prendre la route pour le Nicaragua. Comme nous prenons toujours les bus locaux d’une ville à l’autre, nous ne savons jamais vraiment jusqu’où nous allons arriver. Au Nicaragua nous sommes arrivés à Ocotal. C’est une petite ville sandiniste du nord ouest du pays. Elle présente la particularité de ne pas avoir de petits villages alentours. Tout est regroupé autour de la ville. Le Honduras n’est pas ce que l’on peut qualifier de développé. Mais nous pouvons vous assurer que la différence entre les deux pays est très marquée et choquante. Le Nicaragua étant vraiment pauvre.
Beaucoup d’images de la vie quotidienne nous ont rappelé l’Inde. En se promenant dans le centre, nous avons été attirés par la grande demeure coloniale du centre culturel. Là, nous y avons rencontré son directeur, un espagnol qui a immigré ici en 1980. Certainement avec l’espoir que la révolution sandiniste serait plus humaine. En échangeant quelques mots, nous avons vite compris que la pauvreté à un nom: corruption. De plus nous pouvons rajouter colonialisme, manque de valeurs morales des hommes et toujours, dans cette Amérique latine plurielle, les Etats-Unis qui dictent leur vision du monde. Les dégâts sont irréversibles et c’est pourquoi le Nicaragua est le deuxième pays le plus pauvre de l’hémisphère nord. Vous aurez compris que les sandinistes sont à tendance socialistes. Le directeur du centre culturel nous a confié qu’ils allaient lancer une campagne d’alphabétisation avec l’aide du gouvernement … Cubain. Cuba aide passablement les pays d’Amérique latine soit en envoyant des médecins ou en envoyant un support logistique aux campagnes d’alphabétisation par exemple. Nous devons reconnaître que c’est au moins concret !
Une fois n’est pas coutume, la pauvreté ne rime pas avec gentillesse de la population. Nous n’avons pas vraiment, durant notre séjour au Nicaragua, senti la chaleur et l’ardeur latine des gens. Au contraire, plutôt froids et désintéressés. De plus, l’ignorance et le caractère ignare de beaucoup de personnes rencontrées sont tout simplement stupéfiants. Ca nous a vraiment fait mal. Alors le Nicaragua en deux adjectifs: inique et arbitraire.
* Vient de: Sandino, Augusto César (1893-1934), homme politique révolutionnaire nicaraguayen, connu pour sa résistance acharnée contre l’occupation américaine du Nicaragua. Il fut assassiné en 1934. S’en suivi une dictature de 45 ans. Son nom fut utilisé par le Front sandiniste de libération nationale, qui évinça le clan des Somoza en 1979. Dès lors, les Américains ont livré une guerre acharnée contre ce pays afin de lutter contre le socialisme. N’oubliez pas que les Etats-Unis ont instauré puis soutenu toutes les dictatures d’Amérique latine et certainement de partout ailleurs. Nous vous laissons seul juge!!!
Après quelques longues heures de bus, nous avons atteint La Ceiba, ville des Caraïbes où nous allions prendre le bateau pour l’île d’Utila. L’objectif principal était de faire quelques plongées récréatives pour Sylvain. Cet endroit est réputé pour être le meilleur marché au monde pour plonger et suivre des cours. 
Revenons au bonheur qu’a été notre séjour à Suchitoto, petite ville coloniale du nord, encore authentique et préservée du tourisme de masse. Mais avant d’arriver ici nous avons visité Sonsonate, la Libertad (un surfeur ne peut pas venir au Salvador et ignorer ce « spot ») et la capitale San Salvador. Nous avons vraiment expérimenté ici ce que les guides de voyage appellent les « Chicken bus », bus locaux pour nous. A savoir un bus bondé avec légumes, fruits et animaux. Heureusement nous avions un grand récipient de plastique rempli de melons à coté de nous, posé dans le couloir entre les sièges. Il diffusait sa senteur tellement agréable. Ce qui fut moins agréable sont certainement les 3h15 qu’a mis le bus pour parcourir les 68 km qui le distançaient de Sonsonate à la Libertad. Imaginez un bus qui s’arrête à la demande tous les 15 mètres sur certaines parties du tronçon. Un peu fatiguant à la longue.
L’église du Clavaire et les rues animées et chaotiques du centre de San Salvador

Volcan de Pacaya en activité
Nous avons continué notre route accompagnés d’Esteban, l’argentin rencontré à la frontière. Un bon feeling a passé. Son itinéraire est semblable au nôtre jusqu’à présent.
Après notre retour de Cuba, Sylvain a pratiqué la plongée dans les Caraïbes, à Cozumel plus précisément, et dans les Cenotes (puits naturels) proche de Tulum. Expérience inoubliable ! Nous avons également visité le site archéologique de Tulum dont la particularité est qu’il se trouve sur un rocher surplombant la mer des Caraïbes. Assez magique ! Puis nous avons pris la route du Guatemala via Palenque. En effet nous avons du faire marche arrière pour joindre le Guatemala car traverser le Belize nous aurait coûté USD 130.- en visa et formalités douanières.