Semuc Champey: entre rivières et roches

Esteban en haut, Sylvain et Monica et notre guide maya, Federico Pop

Esteban en pleine séance d’escalade

Sylvain posant sous le chapeau naturel

Le pont naturel de calcaire de Semuc Champey avec ses piscines Nous avons continué notre route accompagnés d’Esteban, l’argentin rencontré à la frontière. Un bon feeling a passé. Son itinéraire est semblable au nôtre jusqu’à présent.

Nous sommes arrivés très tôt le matin à Semuc Champey. Semuc signifie rivière et Champey roche ou petite montagne. Nous ne voulions rester qu’un jour au départ mais l’endroit est tellement mirifique que nous y sommes restés deux jours et demi.

Nous avons fait les spéléologues en herbe dans la grotte de K’an Ba. A l’aide de simples bougies, vêtus seulement de costume de bain, nous avons pénétré dans la grotte. A l’entrée se trouve une colonie de chauve-souris qui, certaines fois, viennent te friser les cheveux ! Puis nous nous sommes enfoncés à l’intérieur de la grotte, devant successivement nager (avec la bougie à la main), grimper à l’aide d’échelle de fortune et de corde, et marcher avec comme décor des stalagmites et des stalactites. A mi-chemin nous avons même pu nous immerger dans un trou pour en ressortir dans un bassin adjacent (limite dangereux à l’avis de Sylvain qui a flippé lorsque, immergé, il n’arrivait plus à passer par le petit orifice qui relie les deux parties, c’est d’ailleurs le seul qui s’y est aventuré) et faire un saut de plus de trois mètres dans le même bassin. Puis nous avons continué jusqu’à trouver des formations de calcaire en forme de chapeau mexicain et une autre qui fait penser à une table. Nous avons ensuite rebroussé chemin et passé notamment par un petit trou dans lequel coule également l’eau. Donc tu te lances un peu à l’aveugle en retenant ta respiration. Ceci, car les eaux étaient particulièrement abondantes dû à la saison des pluies.

Arrivés à la sortie nous sommes montés à travers la jungle pour atteindre le mirador perché cent mètres plus haut. En arrivant au sommet, on se sent comme des explorateurs qui découvriraient le monde perdu. Les grottes, puis ce paysage merveilleux de jungle, de montagne et le site de Semuc Champey au loin, nous a rempli d’une excitation toute particulière. Le retour à l’auberge, nous l’avons fait sur des chambres à air flottant sur la rivière. Bravo à Chi qui a surmonté sa peur des profondeurs aquatiques.Le lendemain nous sommes allés à Semuc Champey. Une autre merveille. Comme d’habitude il n’y avait personne et nous avons tranquillement flotté dans les piscines naturelles du pont de calcaire. Un des surveillants du site a ensuite emmené Esteban et Sylvain sous le pont naturel à la sortie de la rivière. Nous avions l’impression d’être dans une mâchoire de dinosaure. Puis l’après-midi, fort des émotions de la veille, nous sommes retournés dans les grottes, mais cette fois pour le grand tour qui nous a emmené jusqu’à trois kilomètres et demi à l’intérieur. Nous avons passé notre dernière soirée avec Esteban ici.