Archives mensuelles : avril 2006

Au-delà du surf, la réalité de l’environnement humain : ici l’éducation

Le surf est une chose, l’environnement humain une autre. Nous allons profiter des trois prochaines nouvelles pour parler un petit peu des grands problèmes de Talara auxquels nous sommes forcément confrontés, alors que nous surfons dans cette région.

Le premier traité ici est l’éducation. Pour atteindre le village de Lobitos, nous devons passer par Talara. Nous y vivons donc nous y sommes de toute façon. La majeure partie de la ville ressemble aux yeux d’occidentaux à un bidonville. Qui dit bidonvilles, dit pauvreté. La pauvreté matérielle n’est pas en soit trop embêtante, sachant que la société de consommation n’est pas une fin en soi. Par contre la pauvreté intellectuelle est elle une plaie à combattre. Le système éducatif est défaillant, donnant une éducation pauvre et chaotique aux habitants de ces quartiers. C’est un peu un cercle vicieux entretenu pour durer à jamais.

Il est très dur de voir le potentiel de tous ces enfants et se dire qu’ils deviendront comme les adultes qui bien malgré eux, entretiennent un système qui les font vivre de manière indigne. Voici le premier axe de travail pour faire évoluer ces sociétés dites pauvres. Sylvain surfant Lobitos

Tarantini ou l’histoire d’un enfant chanceux

Tarantini est le troisième ami de Sylvain. Rencontré récemment à Talara, le feeling a très rapidement passé entre nous. Augusto de son prénom, est arrivé à l’âge de 13 ans à Talara. Il en a aujourd’hui 38. A son arrivée, il ne parlait que le Quechua (langue indigène des Andes). N’ayant comme famille ici que son frère, il a tout de suite travaillé. Depuis l’age de 13 ans il est dans la carrosserie.

Aujourd’hui il a quatre merveilleux enfants et a sa propre entreprise de carrosserie. Tarantini surfe depuis quelques mois seulement, ayant pratiqué avant le bodyboard durant une dizaine d’année.

Fier de ses racines indigènes, il est toujours prêt à nous chanter une chanson en Quechua ou faire des hymnes à la nature (Pacha Mama) par l’entremise de rituels ancestraux. Il est curieux, disponible, toujours prêt à aider et généreux. Avec lui, nous avons vraiment complété notre équipe de potes explorateurs aventuriers. C’est aussi ça l’Amérique latine, l’imprévu et une grande partie de hasard dans le cours de la vie. Tarantini, natif péruvien, entrepreneur et surfeur

Début de houle sur le north shore (côte nord)

Le surf, c’est aussi la patience! Des vagues, il n’y en pas tous les jours. Cependant à Lobitos, vous avez la chance de pouvoir bénéficier de vagues presque toute l’année. Ensuite c’est plutôt une question de taille, d’ordre, de conditions de la mer.

Début avril est entrée une houle sud. En général, c’est cyclique, il peut y avoir de la houle tous les cinq jours à une semaine et il y a en général un pic de deux à trois jours. Mais bon, connaître la mer n’est pas chose facile, il y aura toujours un coté surprise avec lequel il faut composer. Sylvain surfant à Lobitos

Une décennie se tourne, Chi fête ses 30 ans

Pour les 30 ans de Monica, sa famille et Sylvain lui ont organisé une fête spontanée. Famille, copains et voisins. Encore une fois, à la péruvienne. Une guitare, des bières, un repas, puis la danse. Tout se passe dans la joie et la bonne humeur jusqu’au bout de la nuit. Ces moments sont intenses en bonheur. Chacun sourit, rit, se marre, danse, donne le meilleur de soi, se lâche, oublie ses problèmes l’espace d’un moment pour passer un instant inoubliable. Et cette fois n’a pas manqué à la règle. Chi et Sly dansant la valse pour les 30 bougies de Chi

Monica avec Sandra, la fille de Tarantini »