Vue depuis notre chambre « les pieds dans l’eau »
Après quelques longues heures de bus, nous avons atteint La Ceiba, ville des Caraïbes où nous allions prendre le bateau pour l’île d’Utila. L’objectif principal était de faire quelques plongées récréatives pour Sylvain. Cet endroit est réputé pour être le meilleur marché au monde pour plonger et suivre des cours.
Seul hic, il n’y avait pas de bateau ce jour là. Nous croyons que nous sommes tombés le jour de la maintenance annuelle. Sur le moment, les chauffeurs de taxi emmenaient les touristes au ponton se trouvant à quelques kilomètres du centre, sachant qu’ils devraient rentrer en ville ensuite. Ainsi ils ont gagné deux courses. Nous trouvons cela malhonnête mais lorsque l’on parle de chauffeur de taxi, tout parait normal (voir news du 23 février 2005). Bref, nous avons embarqué le lendemain, malgré toutes les rumeurs circulant autour de l’hôtel où tous les voyageurs étaient groupés, indiquant qu’il n’y avait toujours pas de bateau.
Nous resterons finalement onze jours à Utila. Eh oui, arrivés au magasin de plongée que Sylvain a choisi sur l’île, Monica a rencontré une instructrice hollandaise, Noa, qui l’a tellement mise en confiance que nous nous demandons encore, par quel miracle, Monica a accepté de faire une journée d’initiation à la plongée. Tout s’est tellement bien déroulé qu’elle a ensuite décidé de poursuivre avec le premier brevet PADI Open Water. Quant à Sylvain, il a pratiqué des plongées récréatives, améliorant au passage sa connaissance des fonds marins. Les fonds marins à Utila sont splendides. Une quantité de plantes et de coraux, de petits et grands poissons tropicaux, d’invertébrés,… bref un florilège de ce qu’un plongeur peut espérer découvrir.
Mais là ne s’arrête pas le festival! En effet, Monica, après avoir surmonté sa peur de l’eau et au bénéfice d’un brevet de plongée, a continué en entreprenant le cours avancé Advanced Open Water toujours de PADI. Puis elle a encore fait une spécialisation en Flottabilité. Chapeau Chi! Au bénéfice du même brevet à présent, nous avons encore fait quelques plongées récréatives pour terminer ce qui est dès lors « une nouvelle affinité au sein du couple ». Encore bravo à Monica. Le voyage forge vraiment le caractère !
A ceci ajoutez l’ambiance villageoise d’une petite île des Caraïbes qui présente la particularité de parler à la fois l’anglais des Caraïbes et l’espagnol. De plus, la chance ne venant jamais seule, nous y étions lors de leur festival annuel. Durant 8 jours, des animations nocturnes ont ponctué les nuits chaudes et étoilées de l’île et le dernier samedi s’est terminé avec le grand cortège. Tout ça sur la seule route côtière de l’île qui est à peine assez large pour se croiser à vélo et qui doit faire environ 3 kilomètres. C’était juste magique, comme dans un rêve à la Walt Disney où tout est rose. Tellement de spontanéité et de joie de vivre. Le rythme de vie sur l’île est vraiment agréable. Nous sommes partis épanouis et reposés de cette halte insulaire.

Revenons au bonheur qu’a été notre séjour à Suchitoto, petite ville coloniale du nord, encore authentique et préservée du tourisme de masse. Mais avant d’arriver ici nous avons visité Sonsonate, la Libertad (un surfeur ne peut pas venir au Salvador et ignorer ce « spot ») et la capitale San Salvador. Nous avons vraiment expérimenté ici ce que les guides de voyage appellent les « Chicken bus », bus locaux pour nous. A savoir un bus bondé avec légumes, fruits et animaux. Heureusement nous avions un grand récipient de plastique rempli de melons à coté de nous, posé dans le couloir entre les sièges. Il diffusait sa senteur tellement agréable. Ce qui fut moins agréable sont certainement les 3h15 qu’a mis le bus pour parcourir les 68 km qui le distançaient de Sonsonate à la Libertad. Imaginez un bus qui s’arrête à la demande tous les 15 mètres sur certaines parties du tronçon. Un peu fatiguant à la longue.
L’église du Clavaire et les rues animées et chaotiques du centre de San Salvador

Volcan de Pacaya en activité
Nous avons continué notre route accompagnés d’Esteban, l’argentin rencontré à la frontière. Un bon feeling a passé. Son itinéraire est semblable au nôtre jusqu’à présent.
Après notre retour de Cuba, Sylvain a pratiqué la plongée dans les Caraïbes, à Cozumel plus précisément, et dans les Cenotes (puits naturels) proche de Tulum. Expérience inoubliable ! Nous avons également visité le site archéologique de Tulum dont la particularité est qu’il se trouve sur un rocher surplombant la mer des Caraïbes. Assez magique ! Puis nous avons pris la route du Guatemala via Palenque. En effet nous avons du faire marche arrière pour joindre le Guatemala car traverser le Belize nous aurait coûté USD 130.- en visa et formalités douanières.