Archives de catégorie : Venezuela

Le prix de l’essence est-il juste ?

Lorsque nous étions au Venezuela, nous avons reçu, de Suisse, l’email ci-dessous. Il contient une proposition citoyenne visant à faire baisser le prix de l’essence en Europe. Nous publions cette proposition ci-dessous car elle nous semble raisonnable et pleine de bon sens. Le prix de l’essence au Venezuela en est la preuve.

En effet, ici, le litre de sans plomb coûte CHF 0.035. Et oui, 3.5 centimes le litre, vous ne rêvez pas ! Comme quoi, il y a bien quelqu’un qui se fout de la gueule du monde (du peuple donc). Nous restons convaincu que la hausse du prix ne sert en faite qu’à financer l’énorme effort de guerre américain en Irak. Certes au passage Chavez en profite aussi mais c’est « le prix à payer » que le gouvernement Bush accepte pour ne pas sombrer dans la plus grande faillite qu’aurait connu un empire !

Légende photo : pompe au Venezuela. Au cours du jour $1=2500 Bolivares = CHF 1.28. Les 44 litres de spécial sans plomb 95 auront coûté à ce client CHF 2.20. FAITES L’EFFORT DE LIRE CE MESSAGE EN ENTIER!!! SVP, CA EN VAUT VRAIMENT LA PEINE !

Le prix de l’essence va bientôt dépasser 1.50 Euro le litre…!!!

Vous voulez que les prix baissent ? Il faut agir conjointement et solidairement.

Les compagnies pétrolières savent que nous ne pourrons pas continuer à NOUS faire du mal en refusant systématiquement d’acheter de l’essence :

Mais la proposition suivante pourrait s’avérer d’une efficacité redoutable, pour autant qu’on l’applique de façon rigoureuse. Prenez le temps de lire ce message au complet et joignez-vous à nous.

Les compagnies pétrolières et l’OPEP nous ont conditionnés à croire que le prix qu’ils nous imposent est une très bonne affaire. Mais vous pensez probablement qu’acheter l’essence aux environs de 58,9 cents le litre est une très bonne affaire. Nous aussi !!!

Nous devons donc mener des actions résolues pour leur montrer que ce sont les acheteurs et non les vendeurs qui contrôlent le marché. Vu la hausse quotidienne du prix de l’essence, nous devons réagir en tant que consommateurs.La seule façon de voir chuter les prix consiste à frapper le portefeuille des compagnies pétrolières en n’achetant pas leur essence, mais sans que NOUS soyons les premiers embêtés.

Or, étant donné que nous avons besoin de nos voitures, nous ne pouvons pas nous permettre de faire la grève des achats d’essence. Nous pouvons toutefois avoir un impact réel sur le marché de l’essence si nous agissons tous ensemble dans cette guerre des prix.

Voici la proposition:

N’ACHETONS PAS UNE GOUTTE D’ESSENCE AUX DEUX PLUS IMPORTANTES COMPAGNIES PÉTROLIÈRES (qui n’en font plus qu’une maintenant): SHELL et ESSO.

Si elles ne vendent pas d’essence, elles seront obligées de réduire leurs prix. Si elles réduisent leurs prix, les autres compagnies devront les suivre. Mais pour créer un tel impact, nous devons obtenir la coopération des millions de clients de SHELL et ESSO. Le Net nous donne le moyen d’y arriver: Ce message a été envoyé à une trentaine de personnes. Si chacune d’entre elles le transmet à environ une dizaine de ses connaissances (30 x 10 = 300), que celles-ci font la même chose (300 x 10 = 3000), et ainsi de suite, ce message aura atteint plus de TRENTE MILLIONS de consommateurs à sa septième génération ! Tout ce que vous avez à faire c’est d’envoyer ce message dès aujourd’hui à 10 personnes en leur demandant de faire la même chose.

ET BIEN ENTENDU, EN PARALLELE, N’OUBLIEZ PAS DE BOYCOTTER SHELL ET ESSO.

C’est tout. Agissons ensemble pour faire la différence ! Si vous croyez pouvoir provoquer une différence sur le prix de l’essence, passez ce message à vos connaissances.

ON N’A RIEN À PERDRE À ESSAYER!!!!!!!!!!!!!!!!

Los Roques, symbiose entre la nature et l’homme

Voici ce que l’homme fait bien : déclarer parc naturel les beautés de notre planète. Ici tout est limité à ce qui s’y trouvait en 1972, date de la création du parc naturel. Dès lors il n’est plus possible de construire de nouvelles habitations, ni d’acheter du terrain. Les boutiques de plongée sont limitées à quatre. Par exemple, lors des 13 immersions que nous avons effectuées, nous n’avons jamais croisé d’autres plongeurs sous l’eau. L’endroit est encore vierge et sauvage. Quel bel exemple de préservation de l’environnement et quel plaisir pour nous, plongeurs à la recherche de cette nature encore intouchée.

Ca fait longtemps que je voulais rédiger quelques lignes sur ce que l’on appelle aujourd’hui l’ « écotourisme ». Je ne connais pas la définition exacte et je suis toujours en train de la chercher. Mais depuis le temps que cette appellation nous empêche de découvrir les beautés de notre terre, je me suis créer ma propre définition. En gros c’est surfacturer un service et empêcher que ce même service puisse être accompli de manière indépendante. Nous avons dû à de nombreuses reprises renoncer à entreprendre des visites à cause de ce facteur. Comme quoi, aujourd’hui, certains endroits de la planète bleue ne sont accessibles que pour ceux qui ont du billet vert. Je m’en lamente tous les jours. Vue depuis le phare

Pécheurs au coucher du soleil depuis le centre de plongée

Los Roques, harmonie naturelle

A l’instar de notre séjour à Utila, nous sommes tombés en pleine fête annuelle sur l’île de Gran Roque. Tous les bateaux ont formé un cortège en partant de l’extrémité ouest de l’île jusqu’aux abords du village. Tout ceci en musique bien sûr accompagné de pétards. Tous les bateaux transportaient une vierge afin qu’elle les protège pour l’année à venir.

Nous avons observé ce joli spectacle au coucher du soleil assis sur une barque en bois qui reposait sur le sable à quelques mètres de notre tente avec Hélène et Michel, deux plongeurs français chevronnés avec qui nous avons partagé nos journées de plongée. Ils nous ont invité à partager leur Ricard. Ca faisait longtemps que nous n’avions pas bu l’apéro. Merci a eux de nous avoir fait passer ces quelques instants avec la magie de l’endroit et du moment. Bateau fêtant la vierge des pêcheurs de retour sur la plage

Cactus sur les hauteurs de l’île Gran Roques

Plage au sud de l’archipel

Pêcheurs au coucher du soleil sur l’île Gran Roques

Bulle d’air sur l’archipel de Los Roques

Nous nous étions dit que nous nous octroierons encore un dernier cadeau durant ce voyage (le voyage en soi n’en est-il pas un ?). Celui-ci s’est appelé Los Roques. Archipel situé à 160 kilomètres des côtés du Venezuela dans la mer des Caraïbes. Il est composé de 290 îles dont une quarantaine ont la taille pour porter un nom. Vous vous douterez bien que nous y sommes allés pour plonger. En effet, cet archipel est le premier des Caraïbes à avoir été déclaré parc national en 1972. Cette appellation lui a permis de rester vierge en terme de développement humain. Les voitures, motos, routes y sont bannies. Le moyen de se déplacer sur l’île est à pied et entre les îles en bateau.

Ses fonds marins sont uniques en leur genre. Pour la première fois depuis notre départ, nous avons campé sous tente sur la plage. Nous avons en cinq jours laissé derrière nous de nombreuses bulles d’oxygène puisque nous avons plongé à treize reprises.

Nous avons vécu cinq jours un peu en dehors du temps. No Comment !

Caracas, capitale hospitalière et froide

De gauche à droite en haut puis en bas : Mateusz, Dulce, Sylvain, Roy, Ewa, Monica A Caracas nous attendait notre première expérience chez l’habitant. Roy et Dulce nous ont reçu cordialement. Depuis la rame de métro où Roy nous avait donné rendez-vous, il nous a emmené chez lui. C’était la pause de midi. Il habite dans un grand immeuble style HLM des années 60 juste en face d’une station de métro. Très pratique ! L’immeuble est entouré de ce qu’un européen de l’ouest normalement constitué appelle bidonville (maisons en briques entassées les unes sur les autres). Là, il nous a montré la chambre où nous allions loger et nous a consacré le temps de sa pause pour faire mieux connaissance.

Après un peu plus d’une heure, il nous a donné un double des clés de son appartement et nous a dit que l’on était chez nous. Puis il est parti travailler. Plutôt confiant ! Le soir, nous avons fait la connaissance de Dulce, son amie. Dès lors, nous avons passé des journées sympathiques en leur compagnie. Dulce nous a cuisiné des plats locaux (« Arepa » salée et sucrée à l’anis, un régal) et Roy nous a renseigné de manière complète à propos des interrogations que nous avions. Nous avons passé beaucoup de temps à discuter sur tout et rien. Ce fut très enrichissant. Quelle belle première expérience chez l’habitant !

Après deux jours se sont joints à nous un couple de Polonais qui terminaient un an de tour du monde. Nous avons là encore toujours beaucoup discuté et échangé des propos sages et intelligents.

Nous avons passablement parcouru la ville également en quête de divers desseins. Il y a toute une architecture post-moderne des années 70 proche du parc central qui est assez repoussante à nos yeux, mais qui devait représenter un must à l’époque de leur construction. C’est dans ce sens que nous la trouvons froide. Car niveau climat, c’est plutôt agréable. Il la nomme d’ailleurs la ville de l’été sans fin. Toute l’année entre 20 et 30 degrés et relativement sec dû à son altitude de quelques 1000 m.

On peut voir partout des slogans en faveur de la révolution bolivarienne que mène le gouvernement d’Hugo Chavez. C’est assez intéressant ! Par contre les interventions télévisées du Président font ressortir un populisme bon marché et assez peu pertinentes à nos yeux. Beaucoup de blablabla !

Autre fait qui nous a marqué: le métro. C’est en effet la seconde fois que l’on trouve un métro propre, sans personne qui mange, dans détritus, sans mendiants ni vagabonds, sans vendeurs ambulants ni artistes. La chose qu’il y a encore, ce sont des pickpockets, mais avec un minimum de précaution, ils sont faciles à éviter.

Propulsés en moins d’une heure à plus de 4700 m. d’altitude

Panorama depuis le sommet à 4763 m. Au centre de la première photo, on peut distinguer la ville de Mérida à quelques 3124 m. en contre bas

Vendeuse de jus d’orange frais sur la « Calle Bolivar » Première dans les Andes. Imaginez un peu, passer de 1639 mètres à 4763 mètres en une heure et sans effort. Mais avant cela il a bien fallu arriver dans les Andes.

L’arrivée au Venezuela depuis la Colombie fut plutôt comique ou triste. En effet, après avoir passé la frontière, nous avons subit pas moins de dix contrôles de police et militaire afin de prévenir l’immigration clandestine de Colombie. Ce qui nous a surpris tout d’abord, c’est qu’une seule personne est descendue du bus pour faire tamponner son passeport avec nous au poste frontière. Tous les autres, colombiens, sont restés dans le bus. Nous avons alors pensé qu’ils n’avaient pas besoin de faire tamponner leur passeport en tant que voisin. Eh bien non ! Ce qui a suivi a été plutôt nouveau pour nous. Nouveau par le caractère flagrant de la corruption. En effet, à chaque contrôle, nous avons dû montrer nos passeports, puis au moment du contrôle des colombiens, pas un seul n’avait leurs papiers en règles. C’est alors qu’après un zèle plus ou moins modéré, le chauffeur du bus donnait son tribut au fonctionnaire corrompu. Sur dix contrôle, six ont touché de l’argent pour fermer les yeux sur l’illégalité des colombiens. Nous apprendrons en cours de route que leur course leur a coûté trois fois plus cher que la nôtre, bakchichs obligent !

Pour nous qui étions en règle, ça a plutôt été désagréable surtout que les contrôles étaient en fin de compte inutiles. Le pire fut lorsque nous avons dû descendre du bus pour un contrôle alors que la nuit tombait. Dans une chaleur tropicale, nous nous sommes fait attaquer et dévorer par des moucherons (jéjén) dont les piqûres grattent horriblement durant deux jours.

Passé cette triste entrée en matière, revenons à l’exploit de l’ascension à 4763 m. Cette prouesse est possible grâce au téléphérique reliant Mérida au pic Espejo, dans les Andes, au Venezuela. Il parcourt en tout une distance de 12,8 km. pour une dénivellation de 3124 m. Pour le Suisse que je suis, c’est ce que l’on appelle gagner la montagne sans effort. Une fois au sommet, on sent un peu comme si l’on a volé notre place en ces cimes, sorte d’effort non récompensé.

Le spectacle est toutefois surprenant. On retrouve d’emblée les sensations de la haute montagne. Un vent qui te siffle dans les oreilles et te les congèle au passage. L’air se fait rare à cette altitude et brûle la trachée. On se sent bien vivant !

De Mérida nous sommes allés à Caracas où nous attendait notre premier hôte du club Internet Hospitalityclub.org.