Une année en vadrouille, ça use mais fait du bien. Nous voilà un peu nostalgique au passage de cette date symbolique. Voici exactement un an, nous étions dans le train des CFF en direction de Genève Cointrin. Dès lors, nous avons traversé vingt et un pays. Ca parait assez incroyable, non ?
Une constante nous aura accompagnée durant ces mois de pérégrinations. Celle de l’équation du 21ème siècle, héritage de l’histoire récente de notre modeste race. Elle se décline ainsi: Pauvreté + sous-éducation + pollution + impérialisme américain = inégalité, injustice et égoïsme (ou intérêt personnel)!
Nous n’en dirons pas plus ici, nous pourrions écrire une thèse.
Autre héritage du passé est le racisme. Nous vivons toujours ça et là des expériences difficiles dû à la mixité de notre couple. Monica est souvent traitée sans respect comme métisse et Sylvain est vu comme l’étranger aux dollars faciles. Nous survivons mais le sentiment de peine est certaines fois plus fort que notre capacité à éprouver de la compassion pour notre prochain. Surtout lorsque les remarques viennent de la part d’autres voyageurs censés être éduqués.
Pour dire deux mots sur notre état d’esprit, Nous croyons que nous pouvons utiliser la comparaison qu’il existe entre un voyageur et un vacancier. En effet, une différence réside entre voyage et vacances. Le point le plus important est certainement la mentalité, la persévérance et l’endurance. Effectivement, le voyage n’est pas chose facile. Ceci en tout cas lorsqu’il s’effectue avec un budget limité et déterminé. Le voyage met à l’épreuve le voyageur dans sa capacité à aimer l’autre et à accepter dans la mesure du possible ses « demandes ». Le voyage fatigue et remet en cause continuellement la façon de penser et d’appréhender le futur. Bref, les moments jouissifs sont nombreux au même titre que les coups de blues. C’est pour cela que l’on dit que sa forge la jeunesse (pas que la jeunesse d’ailleurs!)
En corollaire nous pouvons dire que nous nous appauvrissons financièrement jour après jour MAIS que nous nous enrichissons sentimentalement et spirituellement minute après minute. Quel Bonheur!
Bon voyage!
Le voyage ça use… les pieds !
Nous avions décidé de faire l’impasse sur le Costa Rica. Non pas qu’il n’y ait rien à faire ou à voir ici. Bien au contraire, le Costa Rica est certainement le pays d’Amérique centrale qui offre la plus belle diversité au niveau de la faune et de la flore. Ceci grâce à une politique de conservation qui prévaut dans le pays de longue date.
Local endormi sur un lac plutôt agité
La croix remplace les règles des bus scolaires US
Nous avons passé une nuit à Tegucigalpa, capitale du Honduras, avant de prendre la route pour le Nicaragua. Comme nous prenons toujours les bus locaux d’une ville à l’autre, nous ne savons jamais vraiment jusqu’où nous allons arriver. Au Nicaragua nous sommes arrivés à Ocotal. C’est une petite ville sandiniste du nord ouest du pays. Elle présente la particularité de ne pas avoir de petits villages alentours. Tout est regroupé autour de la ville. Le Honduras n’est pas ce que l’on peut qualifier de développé. Mais nous pouvons vous assurer que la différence entre les deux pays est très marquée et choquante. Le Nicaragua étant vraiment pauvre.