La ville sacrée de Varanasi (Bénarès) (suite)

Les gaths en général sont des escaliers donnant accès au fleuve. Ils s’étendent sur plus de 7 km. On y vient pour prier, se laver, se purifier, se raser, jouer au cricket, laver son linge, faire l’aumône aux saddhus, pratiquer le yoga, faire sécher des bouses de vaches… ou regarder ce spectacle coloré.

Une autre dure réalité est l’étouffement du Gange par la pollution. Sur 7 km, trente égouts déversent les déchets de deux millions de personnes. Des plastiques, des ordures sont déversées dans le fleuve recouvert à certains endroits d’une nappe huileuse. Le taux de bactéries tolérable pour 100 ml d’eau est de 500. Le Gange en contient 1’500’000 par 100 ml !!! Les locaux boivent cette eau car elle est sacrée à leurs yeux. Muna, alors que l’on remontait le fleuve sur une barque, a plongé sa main dans l’eau pour s’abreuver de cet élixir divin. Quelques mètres auparavant flottaient plusieurs bouses de vaches…

Un soir nous avons assisté à un concert de tabla et cithare chez Muna. Ce fut mémorable, absolument fantastique. En comparaison on avait également des concerts tous les soirs mais ça n’avait rien à voir. Ils jouaient avec un feeling et une énergie qui te prenaient aux tripes. Ce genre de moments qui te marquent et te remplissent de joie. Du pur bonheur ! Merci. Bien qu’interdit, voici une photo d’une crémation de corps