Entre le Christ géant et la pauvreté rampante, Cochabamba livre la réalité du quotidien bolivien

Cochabamba nous a montré le visage pauvre de la Bolivie. Grande ville plutôt chaotique et bondée, elle ne retiendra notre attention que pour ses mendiants (à chaque 5 mètres) vivant dans des conditions inhumaines. Les mendiants boliviens sont toujours des indigènes qui s’habillent de manière traditionnelle. Simplement parce que c’est toujours comme cela qu’ils se sont habillés. Le touriste qui vient ici a toutes ses images de ces costumes traditionnels en tête et pour lui, cela représente une des spécificités du pays qu’il vient visiter. Mais dans ce cas, ça devient du voyeurisme, car la pauvreté n’a pas de costume ni de coutume. Et la place de tous ces mendiants sans éducation n’est pas sur le trottoir. Le plus dur est de voir que c’est quasiment toujours des femmes (souvent jeunes) accompagnées de quatre ou cinq enfants. Quel futur pour ses enfants. Le même que celui de leur mère!

Pour contraster, nous avons visité le « Palacio Portales » du richissime Simón Patiño. L’un des hommes les plus riches au monde dans les années 30, il a fondé sa fortune sur l’exploitation d’une mine d’étain. L’étain était très utilisé à l’époque pour la fabrication des munitions de guerre. Son palais est entièrement inspiré d’architectures grandioses existantes. Sa construction a duré douze ans. Supervisé par un architecte européen, la majorité des matériaux ont été importés. Le résultat est splendide, il faut l’avouer. Aujourd’hui ce palais a été converti en espace culturel au service des habitants de Cochabamba. Le Christ de la Concordia, image la plus grande au monde. De son perchoir, il surplombe la ville et est le témoin de l’injustice humaine !