Du bus et de la culture, à toute vitesse de Hanoi à Nha Trang : ici Hoi An

A gauche : scène de vie quotidienne à Hoi An

A droite : vélo devant monastère et jeunes moines à la station de gonflage de pneu Se promener dans les rues de Hoi An, suffit pour se croire dans un petit musée vivant. Ses maisons aux styles chinois, japonais et européen, sont préservées à merveille et laissent présumer de ce que devait être la vie au temps (17eme siècle) où Hoi An était un port international.

Nous prenons la liberté ici de vous conter le traitement reçu par la société de bus entre Hanoi et Hue, puis Hoi An, puis Nha Trang. Départ de Hue le matin à 7h30. Nous demandons quel est le moyen d’avoir un siège à l’avant à l’agence le jour avant, histoire de pouvoir contempler le paysage montagneux côtier. Ceci car il n’y a pas de no de siège dans le bus, premier arrivé, premier servi. Ils nous ont mentionné sèchement et froidement que l’on avait qu’à venir à l’agence directement et ne pas attendre que le bus vienne nous chercher à la guest house. Ok. Pour avoir une bonne place, nous nous sommes dits que la marche avec nos sacs à dos jusqu’à l’agence par 30° valait la peine.

Arrivés à 7h30 à l’agence, ils nous ont fait poiroter une heure sans nous dire ce qu’il se passait avant de voir arriver le bus qui était … plein. Ils avaient d’abord été chercher les gens dans les différents hôtels. Du coup, nous nous sommes retrouvés sur les deux derniers sièges à l’arrière du bus. Et les gens de l’agence, rien à faire, c’est tout juste s’ils ne nous engueulaient pas pour que nous montions dans le bus à son arrivée. Vous saisissez là, le sentiment de tromperie ou de j’m’en foutisme. On se sent dupé. Nous sommes en plein dans le triste « je baratine un max et quand j’ai le pognon, je disparais pour laisser dernière moi le touriste bétail se faire bouffer à la sauce bus charter malhonnête ». Pour créer des sentiments de haine, de colère et d’aversion envers un peuple et un pays, il n’y a pas mieux. Heureusement que nous considérons l’homme comme unique et ne faisons pas cet amalgame trop rapide qui consiste à généraliser une situation comme l’image d’un pays ou d’un peuple.

Attendez, ce n’est que le début de l’histoire. Une demi heure avant l’arrivée du bus à Hoi An, un employé de la compagnie monte dans le bus pour nous faire un discours du style : « Nous allons arriver à Hoi An, c’est la haute saison, tous les hôtels sont pleins, les bus pour Saigon aussi, mais il reste encore des places pour ceux qui ont un ticket de bus ouvert jusqu’à Saigon. Mais nous avons encore quelques chambres dans notre hôtel (comme par hasard) dans lequel nous allons nous arrêter d’abord. Ceux qui ne désirent pas y rester n’ont qu’à rester dans le bus et nous les emmènerons ensuite à l’agence d’où ils pourront librement aller choisir un autre hôtel ». Arrivés à leur hôtel, le bus n’est jamais reparti. Après dix minutes, ils nous ont fait le coup de la panne. Et tout le monde descend et prend une chambre pas chère, chez eux. Bon, on avait le choix c’est vrai. Nous avons alors décidé d’aller à l’agence pour réserver le bus du lendemain soir pour Nha Trang histoire de ne pas avoir de soucis. Là, plus de place, alors que notre malhonnête vendeur du ticket de bus ouvert de Hanoi (le gars de la guest house) nous avait garanti que réserver un jour à l’avance était suffisant. Il s’en est suivi une longue discussion entre Sylvain et les gens de l’agence, entre remboursement et cours de bienséance. Bref finalement, nous avons décidé de partir le soir même (seul places disponibles), prétéritant la beauté du lieu, clairement diminuée par ces stupides manières de traiter le touriste.

Le bus devait partir à 18h30… 18h30 pas de bus, 19h00 pas de bus, 19h30 pas de bus et pas d’information, rien. 19h35 un bus arrive. En anglais, le gars de l’agence dit que ce n’était pas celui-ci. Tous les vietnamiens se sont tués sur le bus et tous sont montés dedans. La même histoire nous était déjà arrivée à Hanoi. Ensuite les occidentaux commençaient à s’énerver et une fois que les vietnamiens étaient montés, le même type de l’agence a commencé à dire que nous pouvions monter mais qu’il y allait aussi avoir un autre bus dans une dizaine de minutes. Nous appelons ceci, se foutre de la gueule du monde ou du racisme, c’est selon les sensibilités. Bref, certain se battaient pour monter, nous avons décidé d’attendre l’autre. Avec ce qui nous était déjà arrivé le matin et la journée dans les bottes, nous pouvons vous affirmer que nous avions les boules. 20h00, rien, 20h30, rien, 21h00, rien. Nous attendions sur le trottoir avec nos sacs. Vous vous imaginez la scène ! A 21h30 avec d’autres occidentaux, nous sommes allés nous plaindre à l’agence (qui nous a notamment laissé attendre sur le trottoir devant leur agence et leur hôtel sans nous offrir l’hospitalité de leur hall de réception !). Là, ils ont expliqué sèchement (c’est tout juste s’ils ne gueulaient pas) que le deuxième bus avait eu un problème technique et qu’il devait arriver dans dix minutes. A ce moment, ils ont sorti des chaises et nous ont prié de nous asseoir en attendant. Finalement le bus est arrivé à 22h00. Nous étions déçus et sur les nerfs. Voilà à quoi à ressembler nos dix premiers jours de voyage en bus au Viêt Nam.