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Vientiane, capitale vivable

Contrairement à la majorité des capitales du monde entier, Vientiane garde ce côté laotien de nonchalance et de quiétude. Entre monuments à la gloire du communisme, héritage de l’époque coloniale française et pagodes bouddhistes, il est très facile de s’y sentir à l’aise. Parc aux Bouddhas aux alentours de Vientiane.

Pha That Luang, monument et symbole du pays. Cette pagode représente à la fois le bouddhisme et à la fois la souveraineté du pays

Vang Vieng, collines sorties de nulle part regorgeant de cavernes à explorer

Vang Vieng, certainement le coin le plus touristique du pays. Ceux qui n’apprécient pas de voir des anglophones s’immerger dans des litres de bières, vautrés au milieu des coussins entourant les tables basses à regarder les dernières productions hollywoodiennes, feraient mieux de faire l’impasse sur ce village. Cependant, ce serai passer à coté de quelques petits bijoux. Nous pensons ici aux cavernes, présentant quelques particularités tout à fait surprenantes, pas encore exploitées par un tourisme de masse. Notamment des formes dessinées dans la pierre calcaire représentant, par exemple, un dinosaure en taille réelle. C’est impressionnant de découvrir ces sortes de fossiles géants faisant partie des parois de la caverne alors que tu as déjà marché un quart d’heure dans la grotte en te faufilant certaines fois entre les roches. Tu ressens un sentiment vraiment bizarre. Entre découverte et peur, en passant par de l’angoisse. Et tout ceci nous est encore gratifié par la nature. Arrivée du bus local à Vang Vieng. On peut voir les types de transport disponibles au Laos. Bus local, véhicule 4×4, et pick-up pour les courtes distances. Il faut remarquer, qu’à l’instar de la Birmanie, le Laos ne compte que peu de véhicules, ce qui est très agréable. Sur un trajet de 4 heures, tu vas croiser style 10 véhicules

Le Laos, 85% de terres inexplorées et inexploitées

Nous croyons que ce chiffre parle de lui-même. Ceci explique beaucoup de chose dans ce pays, y compris son sous-développement qui se traduit souvent par des conditions de vie difficiles pour ses habitants. Ceci principalement en ce qui concerne les maladies puisque peu d’infrastructures existent et les enfants ne sont souvent pas vaccinés contre des maladies aujourd’hui disparues en Europe. Station service le long de la route 13 reliant le nord au sud du pays, tristement célèbre pour ses embuscades mortelles par des opposants au gouvernement (deux suisses à vélo sont morts en 2002). D’ailleurs, nous avons été surpris de voir que dans le bus sur cette route, un des employés était armé d’une kalachnikov ! Il y a toujours le chauffeur et deux accompagnants dans les bus. Ces derniers perçoivent le montant du trajet et s’occupent des bagages et marchandises.

Au Laos, il n’est pas rare de voir des personnes civiles armés de kalachnikov ! Ca surprend un peu ! Je peux vous assurer que vous ne leur posez pas de question.

Kuang Si Falls, cascade d’eau sortie d’un conte de fée

Sur notre route, nous avons souvent vu des paysages en poster représentant des scènes idylliques telles que des chutes d’eau ou des montagnes avec des clairières superbes. Une phrase est souvent écrite décrivant les relations d’amitié ou d’amour. Ces posters sont là pour porter chance, donner du courage à l’homme.

Nous nous sommes toujours demandé s’ils existaient. Eh bien oui ! Les chutes d’eau et cascades de Kuang Si sont tout droit sorties de ces posters ou le contraire peut-être. Endroit idyllique, reposant, on s’y sent simplement bien. A conseiller vivement en cas de surmenage. Chutes d’eau de Kuang Si Falls dans la région de Luang Prabang

Luang Prabang, ancienne capitale royale du Laos, un havre de paix (suite)

Cette photo du coucher du soleil sur le Mékong depuis le temple de Phu Si, situé sur une colline au centre de Luang Prabang parle d’elle-même quant au lieu. Il est souvent dit que l’on y vient pour un jour et qu’on y reste en fin de compte une semaine. C’est vrai ! De l’espace, du goût, peu de circulation, une population paisible, que dire de plus, rien … il faut le vivre.

Luang Prabang, ancienne capitale royale du Laos, un havre de paix

Porteurs d’un visa de 14 jours pour le Laos (car nous avons obtenu le visa au moment du passage de la frontière), notre séjour allait se limiter à la « Route 66 » d’Asie du sud-est. Nous nous référons ici au chemin tout tracé que le 90% des voyageurs et touristes font dans cette zone. En effet le potentiel d’exploration est limité avec deux semaines dans un pays où le 80% des routes sont des pistes. Comme déjà mentionné dans notre news du 23 janvier 2005, notre capacité de communication en profondeur est réduite ici.

Ceci ne nous a pas empêché de voyager local et de partager quelques instants merveilleux en immersion avec sa population. Par exemple lorsque nous avons dû attendre une heure trente le changement de pneu du bus ou lors de ces voyages locaux au son du karaoké démentiel. Pagode du Palace Royal converti en 1975 en musée. Le roi Savang Vattana fut exilé par les communistes dans le nord du Laos (on en a plus jamais entendu parler depuis ?!?@!?)

« La vie est un long fleuve (le Mékong) tranquille »

Longeant le Mékong côté thaïlandais, il nous a simplement fallu prendre une petite embarcation de bois et le traverser à Chiang Khong pour rejoindre le Laos. Là nous sommes instantanément devenus millionnaires !. Changer un billet de cent dollars américain a suffi. En effet un dollar vaut 10’285 kips (monnaie locale du Laos).

De Huay Xai, ville frontière côté laotien, nous sommes descendus tranquillement en bateau lent, le fleuve Mékong durant deux jours pour arriver à Luang Prabang. La descente du Mékong est franchement merveilleuse, comme le Loas d’ailleurs. Nous ne trouvons pas de superlatifs assez pertinents pour décrire cette virginité naturelle qu’offre le Laos… Villageois (ou même tribu, c’est selon) le long du fleuve

A la découverte du Triangle d’Or

Avant de passer la frontière avec le Laos, nous avons fait une boucle par le fameux Triangle d’Or. Là où le fleuve Mékong se rejoint avec le fleuve Ruak formant un triangle. A cet endroit se trouvent aussi trois frontières : celles de la Thaïlande, du Myanmar et du Laos. L’or est simplement l’opium cultivé par les tribus locales, vendu à une certaine époque à prix … d’or ! La Thaïlande a tant bien que mal remplacé les cultures d’opium par des cultures plus saines alors que le Myanmar et le Laos font toujours parties des trois plus gros producteurs au monde. Il faut bien financer la junte pour le premier nommé et un communisme à l’agonie pour l’autre. Photo prise sur sol thaïlandais. A travers la porte on voit à gauche les paysages du Myanmar (avec des toits) et à droite ceux du Laos avec le fleuve Mékong au milieu

Les tribus du nord, à la rencontre des femmes aux longues oreilles

Dans le même village se trouve la tribu des femmes aux longues oreilles. Curieusement, beaucoup de tribus sont chrétiennes. Ca fait toujours drôle de voir des personnes de tribus retirées au milieu de la jungle avec une croix autour du cou. Nous étions là à 1 kilomètre de la frontière birmane et nous avons pu entendre à trois reprises des détonations, affrontements entre l’armée thaïe et l’armée birmane. Savoir exactement ce qui se passe et les raisons des altercations à la frontière tient du mythe de sisyphe.

Les tribus du nord, à la rencontre des femmes girafes

Dans les environs de Mae Hong Son, nous sommes partis à la rencontre des différentes tribus habitant la dense forêt tropicale, faisant frontière avec la Birmanie. Nous avons d’abord visité le village des femmes girafes. Nous nous sommes à nouveau demandé longuement si cela était éthiquement faisable. Toujours le même dilemme ! Va-t-on au zoo, entretenons-nous un rituel désuet, inhumain, gardé pour de viles raisons financières ? La réponse est aussi complexe que savoir qui dit la vérité, entre intérêts et terreur.

En y passant la matinée, nous avons vu des femmes girafes très accueillantes, qui sont certes là pour vendre leur artisanat et se faire prendre en photo mais qui, de prime abord, n’ont pas l’air oppressées, ni tristes. D’origine birmane, cette tribu (faisant partie du groupe des Karen) a fui le Myanmar et s’est réfugiée du côté thaïlandais. Ce statut les empêche de sortir à plus de 30 kilomètres de leur camp, ce qui les confine à rester dans une zone bien définie. En outre, il semblerait que le gouvernement thaï les rémunère pour jouer le jeu de la carte touristique. Alors bon discutable, mais nous avons pu nous rendre compte par nous-mêmes, en passant par l’école du village, que les Karen reçoivent une éducation. Leur accueil chaleureux ne nous a pas fait ressentir quelconque tristesse. La plupart de ces femmes sont polyglottes et pas seulement pour dire « bonjour » et « merci » mais parlent carrément en utilisant les temps du passé. Chapeau !

La légende raconte que les femmes girafes portent ces colliers pour les protéger des attaques de tigres (car ils traînent leur proie par le cou) et aussi pour que les hommes des autres tribus ne soient pas attirés par elles. Famille de femmes girafes. La maman en arrière plan a le plus long cou de la tribu et ses anneaux pèsent plus de 8 kilos