Archives mensuelles : juin 2005

Débarquement sur la planète Cuba !

Rue du centre de la Havane parallèle à celle ou nous logions. Remarquez le peu de véhicules ! Tout s’est passé tellement vite. D’un jour à l’autre nous voilà catapultés sur l’île ou plutôt la planète Cuba. A l’arrivée à l’aéroport « José Marti », nous nous sommes groupés avec deux jeunes Suisses allemandes et un anglais pour réduire les frais du taxi. En cherchant sur le parking nous sommes tombés sur un privé qui venait chercher sa famille. Il a proposé de nous emmener pour un prix nettement inférieur à celui d’un taxi d’état. A partir de là, le reste de notre séjour allait suivre le même schéma : touriste = argent ou peso cubain convertible (CUC) comme ils l’appellent.

Nous avions l’adresse d’une maison particulière (chambre chez l’habitant sous licence d’état) au centre de la Havane où notre taxi improvisé (improvisé, mais travaillant pour l’état quand même, les vrais particuliers n’ont pas le droit de transporter des étrangers) nous a emmené. Nous sommes tombés chez une famille de retraités très chaleureuse. Julian et Eloisa nous ont accueilli avec toute la ferveur latine.

Nous avons ensuite essayé de comprendre et saisir un peu le système socialiste cubain. Ce ne fut pas facile car Cuba, pays pauvre, coûte cher, très cher aux touristes. Pas question de faire un pas « touristique » sans devoir débourser des sommes importantes par rapport au niveau de vie du pays. Par exemple une nuit dans une maison particulière à la Havane coûte CHF 30.-. Ca représente deux mois de salaire ici à Cuba. Vous voyez un peu la double économie qu’il existe. Cette double économie a vu l’émergence d’un grand nombre de personnes qui essaient de s’enrichir avec le touriste. Appelé « jinetero » ou rabatteur, ils vont essayer de devenir ton copain, histoire de pouvoir manger à l’œil ou gagner un ou deux convertibles CUC. Ceci a eu comme conséquence que toutes les personnes rencontrées les trois premiers jours à la Havane, nous ont abordés par intérêt. Un peu décevant !

Nous nous sommes promenés dans la vieille Havane, aux alentours du Capitole, dans le quartier chinois qui d’ailleurs n’a pas plus de chinois qu’il n’y a d’esquimaux en Amazonie et visité la place de la révolution avec ses bâtiments d’état tout autour. Pour se rendre à la place de la Révolution, nous avons pris les transports publics. Pour se faire, il faut attendre à l’angle d’une rue. Rien n’indique que c’est un arrêt de bus, il faut le savoir ! Puis petit à petit arrivent des personnes qui viennent prendre le bus. Chaque personne qui arrive demande qui est le dernier arrivé. Ainsi une fois le bus arrivé, elle sait derrière quelle personne elle doit se placer pour monter. Les bus sont tellement bondés que certaines fois, tous ne peuvent pas monter et alors il faut attendre le prochain. En pleine ville de la Havane, il y a un bus toutes les 45 minutes environ. Vous vous imaginez pourquoi ils sont pleins à craquer !

Valladolid, entre ville coloniale et bastion maya

Les Vallisetanos se sont longtemps battus pour leur identités mayas (la guerre des castes ne date que de 150 ans), ce qui fait que beaucoup encore aujourd’hui, parlent d’abord le maya avant l’espagnol. Et lorsqu’ils parlent l’espagnol, c’est avec un petit accent tout à fait charmant.

Sylvain a visité les Cenotes (puit naturel creusé dans le calcaire) des alentours qui, éclairés par les rayons du soleil qui s’infiltrent par des orifices et la taille impressionnante des puits avec ses stalagmites et stalactites, offrent un spectacle grandiose et paisible à celui qui s’y trouve à l’intérieur. Les locaux ont l’habitude d’y venir s’y baigner.

De Valladolid, nous avons visité le site majeur maya de Chichén Itzá. Les groupes d’italiens et d’américains (nous sommes proche de Cancun) ne désemplirent pas durant toute la journée, ce qui rendit la visite un peu pénible. Mais la qualité de la restauration archéologique du site et les beautés architecturales qu’il révèle, ne peuvent être ignorées.

La pyramide principale, appelée « el Castillo » montre à quel point les mayas ont maîtrisé l’art de l’astronomie. Pouvoir le constater de ses propres eux reste quelque chose de mystique. Le reste du site est également très intéressant. Pour en savoir plus, http://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_maya.

Ensuite nous nous sommes rendus à Cobá où Sylvain a erré seul, sur ce site très étendu (plusieurs kilomètres au beau milieu de la jungle) au petit matin. Le point culminant fut certainement les minutes passées sur le toit de la plus grande pyramide maya de la péninsule du Yucatán haute de 42 mètres, livré au seul spectacle grandiose de la jungle alentours et sa vie d’une densité inégalée.

De Cobá nous avons fait un bref passage à Playa del Carmen et Cancun d’où nous avons pris l’avion pour Cuba. Site touriste balnéaire par excellence, à part la beauté des plages des caraïbes, ces deux endroits ne présentent qu’un intérêt limité aux explorateurs que nous sommes. « Pyramide de Kukulcán » ou « El Castillo », représentation en pierre du calendrier maya avec au premier plan le « groupe des mille colonnes »

Représentation de Chac-Mool ainsi qu’un trône en forme de jaguar rouge aux yeux et tâches sertis de jade se trouvant à l’intérieur de la pyramide

Uxmal et la magie de la Pyramide du Magicien

De Palenque, nous avons pris un bus de nuit pourri pour Mérida, le chef lieu du Yucatan. Moralité, nous n’avons quasiment pas dormi. Le voyage en routard, au contraire des vacances, met à l’épreuve celui qui s’y aventure.

Le site d’Uxmal, en dehors des hordes de touristes italiens visitant le site en 45 minutes, fut également un havre de tranquillité. Accompagnés des centaines d’iguanes résidents sur le site, nous avons passé la journée à nous imprégner des mystères de ses temples, palais, mausolées ou encore édifices à usage encore non identifié.

A Mérida, nous avons arpenté la ville de long en large afin d’affiner nos connaissances sur les fameux hamacs mexicains, produits dans les villages des alentours. Pour une bouchée de pain (env. CHF. 12.- le hamac une place) cet artisanat ancestral maya peut se retrouver dans votre salon.

Un point qui nous a surpris est la différence qu’il y a entre le centre ville, très animé et à l’architecture coloniale et européenne et le coté nord de la ville au style nord américain avec ses bâtiments espacés et ses avenues hyper larges Pyramide du Magicien