Archives mensuelles : janvier 2005

Lac Inle – le lac des artisans (suite)

Maison traditionnelle et pêcheur ramant avec la jambe à la façon birmane Après trois jours nous devions prendre l’avion de Heho (aéroport proche du lac Inle) pour Tachilek, ville frontière birmane avec la Thaïlande. En Birmanie, tu n’es certain d’arriver à ta destination que lorsque tu l’as atteinte. Notre départ de la Birmanie fut à l’image du voyage dans ce pays. Tout d’abord tous les touristes rencontrés nous ont dit que la frontière terrestre entre Tachilek et Mai Sae (Thaïlande) était fermée. L’agent qui nous a vendu les billets d’avion, lui, nous a prétendu le contraire. Comme à notre habitude, nous y sommes allés au feeling et avons décidé d’essayer. Un jour avant le vol nous avons téléphoné à la compagnie pour confirmer notre vol. Pas de problème Monsieur Gang, votre vol est confirmé.

Les taxis du lac Inle à l’aéroport demandaient une somme exorbitante par rapport à ce que ça valait. Et comme d’habitude, touriste et locaux disent qu’il n’y a pas d’autre alternative. Et comment font les locaux alors ? Nous nous sommes levés tôt et sommes partis en camionnette, moyen de transport qu’utilisent les locaux. Nous avons payé plus chère que les locaux mais au final ça nous a coûté moins du quart du prix du taxi. Enfin nous avons l’habitude de ce genre d’idée préconçue. Arrivés à l’aéroport, on nous annonce un retard d’une heure. Puis au moment du check in, il n’y avait soudainement plus d’avion. Le vol avait été annulé soit disant pour des raisons météo. Il faisait grand beau et pas un pet de vent. Ils nous ont alors proposé de nous emmener à Kyaing Tong ville située à environ 150 km au nord de Tachilek. Ils nous ont dit qu’ils prendraient en charge le taxi pour nous acheminer à notre destination initiale. Nous leur avons signifié que nous voulions passer la frontière le jour même car nous étions fauchés. Ce fut impossible. Les retards successifs, la demande de permis de circulation entre les deux villes (merci la junte) et les nombreux check point nous ont fait arriver à 19h00 à Tachilek. La frontière ferme à 17h30. Ils nous ont alors logé à leurs frais dans un hôtel plus que correct se situant à 2 minutes de la frontière. Nous ne pouvions pas espérer mieux.

Le lendemain, nous avons passé la frontière aussi facilement que de le faire à Bardonnex (Suisse-France), les tampons en plus !

Lac Inle – le lac des artisans

Autre ghetto touristique birman, le lac Inle offre comme les autres sites quelques merveilles qui méritent d’être expérimentées. Nous avons passé une journée à bord d’un « long tail boat » et découvert la vie rurale sur le lac et les nombreux villages d’artisans. Marché flottant du mercredi. Les locaux viennent encore faire leurs courses en pirogue

Sukhothai, première cité royale thaïlandaise

Voila, nous continuons donc notre voyage au nord de la Thaïlande, d’abord à Sukhothai où se trouvent les vestiges du premier royaume Thaï. Ici, nous ne ressentons pas les effets du Tsunami. Nous avons même du mal à trouver une chambre dans une guest house. Les seules marques sont les cauchemars de Monica, nuit après nuit. Nous avons loué un scooter et avons erré dans et autour du parc archéologique de Sukhothai. Un havre de paix où l’on s’imagine la grandeur d’autrefois en visitant les différentes pagodes. Le jour suivant nous avons suivi notre route vers Chiang Mai. Wat Mahathat. Cet ensemble représente l’architecture classique du style de la grande époque de Sukhothai

Un nouveau départ, un merci à la clé

Malgré la distance qui nous sépare de nos familles, amis et personnes qui pensent à nous et les cauchemars encore fréquents de Monica, nous avons décidé de continuer notre périple autour du globe à la rencontre de l’autre. Un grand merci à nos familles, amis et tous ceux qui ont compati à notre douleur et à celle de tous ceux qui ont été affectés par cette catastrophe. Nous nous sentons profondément bénis par le ciel et remercions encore la vie pour ce qu’elle nous apporte.

A nouveau sur la route

Suite à cette tragédie mondiale que l’on a vécu de l’intérieur, nous nous sommes reposés et interrogés sur le sens de notre vie, notre démarche et notre suite.

Nous avons été merveilleusement pris en charge par une famille franco-laotienne à Bangkok. Merci à eux pour tout et à vous tous qui vous êtes inquiétés. Nous avons ressenti votre solidarité et vos bonnes pensées. Laurent et Nindha entourés de leur famille et amis. Ils nous ont accueilli tellement chaleureusement que l’on a eu de la peine à repartir.