Lac Inle – le lac des artisans (suite)

Maison traditionnelle et pêcheur ramant avec la jambe à la façon birmane Après trois jours nous devions prendre l’avion de Heho (aéroport proche du lac Inle) pour Tachilek, ville frontière birmane avec la Thaïlande. En Birmanie, tu n’es certain d’arriver à ta destination que lorsque tu l’as atteinte. Notre départ de la Birmanie fut à l’image du voyage dans ce pays. Tout d’abord tous les touristes rencontrés nous ont dit que la frontière terrestre entre Tachilek et Mai Sae (Thaïlande) était fermée. L’agent qui nous a vendu les billets d’avion, lui, nous a prétendu le contraire. Comme à notre habitude, nous y sommes allés au feeling et avons décidé d’essayer. Un jour avant le vol nous avons téléphoné à la compagnie pour confirmer notre vol. Pas de problème Monsieur Gang, votre vol est confirmé.

Les taxis du lac Inle à l’aéroport demandaient une somme exorbitante par rapport à ce que ça valait. Et comme d’habitude, touriste et locaux disent qu’il n’y a pas d’autre alternative. Et comment font les locaux alors ? Nous nous sommes levés tôt et sommes partis en camionnette, moyen de transport qu’utilisent les locaux. Nous avons payé plus chère que les locaux mais au final ça nous a coûté moins du quart du prix du taxi. Enfin nous avons l’habitude de ce genre d’idée préconçue. Arrivés à l’aéroport, on nous annonce un retard d’une heure. Puis au moment du check in, il n’y avait soudainement plus d’avion. Le vol avait été annulé soit disant pour des raisons météo. Il faisait grand beau et pas un pet de vent. Ils nous ont alors proposé de nous emmener à Kyaing Tong ville située à environ 150 km au nord de Tachilek. Ils nous ont dit qu’ils prendraient en charge le taxi pour nous acheminer à notre destination initiale. Nous leur avons signifié que nous voulions passer la frontière le jour même car nous étions fauchés. Ce fut impossible. Les retards successifs, la demande de permis de circulation entre les deux villes (merci la junte) et les nombreux check point nous ont fait arriver à 19h00 à Tachilek. La frontière ferme à 17h30. Ils nous ont alors logé à leurs frais dans un hôtel plus que correct se situant à 2 minutes de la frontière. Nous ne pouvions pas espérer mieux.

Le lendemain, nous avons passé la frontière aussi facilement que de le faire à Bardonnex (Suisse-France), les tampons en plus !