Photo volée (puisque interdite) d’une des bibliothèque de la maison de Kaysone Phomvihan. Elle montre le caractère éclectique des lectures de ce dernier
Il est très dur pour un économiste de passer par le Laos, le Vietnam et le Cambodge sans observer avec intérêt ce qu’est devenu la grande idéologie du 20ème siècle, le communisme. Se dire que d’une manière ou d’une autre, le drapeau rouge frappé d’une faucille et d’un marteau a tué plus de 6 millions de personnes dans la région, refroidit. Connaître l’histoire du 20ème siècle de cette région montre à quel point le monde est inter-relié (une fois encore, voir news du 10 septembre 2004). L’histoire de chaque pays au siècle dernier est liée à l’ordre international. Aucune guerre n’a été possible sans le soutien d’un des deux blocs représentants les deux idéologies d’après guerre : le capitalisme et le communisme. Le premier soutenu par les Etats-Unis et l’Europe, le second soutenu par l’URSS et la Chine.
Nous nous sommes rendu compte à quel point le communisme est une gageure. Cette idéologie va à l’encontre de la nature humaine, aspirant à la perfection. Je m’explique. Nous sommes tous différents. Plus ou moins grands, plus ou moins forts, plus ou moins manuels, plus ou moins intellectuels. Ceci crée forcément des visions différentes entre les ambitions de chaque personne. Et pour avancer, il faut laisser à chacun le choix de son inspiration pour autant qu’elle soit respectueuse des droits de l’homme. Ainsi donc, la grande révolution agraire maoïste ou les grands préceptes léninistes se sont vite transformés en dictatures immondes, avilissant leur peuple au minimum vital alors que l’élite du parti, lui, bénéficiait du peu des revenus du pays. Le Laos, avec son leader Kaysone Phomvihan, est certainement un des seuls pays communistes où la tête du parti vivait dans une certaine simplicité. La visite de la maison de son leader en est l’exemple. Petite maison au milieu d’un campus militaire et policier, le luxe réside ici en une bibliothèque abondante en littérature communiste, capitaliste et économique, écrite en laotien, russe, vietnamien, français et anglais. Des livres de bien être (yoga, médecine naturelle,…) se trouvaient dans la bibliothèque de sa chambre à coucher. On peut voir encore dans la salle de réception des invités, sorte de véranda où il y a tout juste la place pour une grande table rectangulaire en bois et un tableau blanc, affiché les rendez-vous de la dernière journée de vie active (en 1992) de Kaysone Phomvihan. Au programme, visite de l’ambassadeur de Cuba et de l’Iran notamment.
Les leaders de la révolution rouge du Laos, Vietnam et Cambodge respectivement Kaysone Phomvihan, Ho Chi Minh et Pol Pot ont étudié le marxisme à Paris puis ont suivi leur éducation en URSS et Chine. Ils étaient tous très cultivés. J’aime dire que l’ignorance fait l’apanage des dictatures.
Parc aux Bouddhas aux alentours de Vientiane.
Arrivée du bus local à Vang Vieng. On peut voir les types de transport disponibles au Laos. Bus local, véhicule 4×4, et pick-up pour les courtes distances. Il faut remarquer, qu’à l’instar de la Birmanie, le Laos ne compte que peu de véhicules, ce qui est très agréable. Sur un trajet de 4 heures, tu vas croiser style 10 véhicules
Station service le long de la route 13 reliant le nord au sud du pays, tristement célèbre pour ses embuscades mortelles par des opposants au gouvernement (deux suisses à vélo sont morts en 2002). D’ailleurs, nous avons été surpris de voir que dans le bus sur cette route, un des employés était armé d’une kalachnikov ! Il y a toujours le chauffeur et deux accompagnants dans les bus. Ces derniers perçoivent le montant du trajet et s’occupent des bagages et marchandises.
Chutes d’eau de Kuang Si Falls dans la région de Luang Prabang
Pagode du Palace Royal converti en 1975 en musée. Le roi Savang Vattana fut exilé par les communistes dans le nord du Laos (on en a plus jamais entendu parler depuis ?!?@!?)
Villageois (ou même tribu, c’est selon) le long du fleuve