Archives de catégorie : Bolivie

Final en apothéose sur le Salar de Uyuni

Tous ensemble, nous avons décidé d’assister au lever du soleil sur le Salar. Pour ce faire, nous avons quitté l’auberge à 4h30 du matin. Nous étions toujours à 4000 mètres. Imaginez un peu la température ! Ce fut magique. La Jeep perdue au milieu de cet océan de sel dessinant des hexagones sur le sol, nous avons assisté, éberlués et ébahis à la sortie de l’astre céleste le plus vénéré dans les Andes sur un fond de Pink Floyd !!!

Après un lever de soleil mythique sur le Salar, nous avons continué notre route jusqu’à la maison de l’Inca « Incahuasi » ou la Isla del Pescado. Ile sortant au milieu de cet océan immaculé, avec ses cactus certaines fois centenaires, dont on attribue la provenance à Dieu, ses vues hallucinantes sur cette mer de sel, le visiteur est ici comme un enfant qui découvre son nom sur les cadeaux posés sous le sapin de Noël.

Entre neige et eau, le sel se confond jusqu’à éblouir l’âme apaisée de ses visiteurs.

Puis nous avons continué notre chemin en direction de la ville d’Uyuni en passant par un hôtel entièrement composé de sel et nous avons terminé notre tour dans le cimetière des trains d’Uyuni.

Pour décrire ce que nous avons vécu durant ces quatre jours, nous pourrions parler de ce que les religieux appellent Miracle. Merveilleux, Splendide, à couper le souffler, inspirant, impressionnant ! Vue depuis la « Isla del Pescado »

Salar à perte de vue

De Tupiza à un autre monde: quatre jours au sommet de la terre !

Le lendemain matin, nous avons commencé notre journée d’émerveillement visuelle en fanfare avec la Laguna Colorada. Opaque et impénétrable, mythique et irréel, l’hypnotisme des lieux s’est marqué à tout jamais comme un songe dans notre esprit !

Nous avons ensuite continué notre route en direction du Salar. Nous avons traversé le désert de Siloli, admiré l’Arbre de Pierre, erré autour du « Paso del Inca » à la recherche de « vizcachas » (sorte de lapins sauvages). Puis nous avons encore croisé cinq lagunes, toutes habitées par des flamants roses (des Parina chica, Parina Grande (queue noir), flamant rose austral (queue rouge)). Ces échassiers se fondent parfaitement dans ces paysages mirifiques.

Pour varier, nous avons après roulé au travers des roches volcaniques du volcan Ollagüe pour quelques heures plus tard rejoindre (enfin !) le village de Puerto Chubica, situé à l’orée du Salar d’Uyuni.

Dans l’auberge dont les sols et les lits étaient fait de sel, les enfants du coin sont venus curieux nous accueillir. Ils ont vite été attirés par notre ordinateur portable. Apprenant vite, ils ont regardé avec intérêt la planète terre sur le portable, ses continents, leur pays et leur ville. Puis en tapant Bolivie dans l’encyclopédie, nous leur avons mis l’hymne national bolivien, et à notre surprise ils ont commencé à le chanter. Splendide ! On leur a gravé un CD avec les photos que nous avions pris d’eux, l’un des petits ayant un frère qui possède un ordinateur. Dans toutes les auberges où nous avons séjourné, nous avons eu de l’électricité de 19h00 à 21h00. Majestueuse Laguna Colorada

El Arbol de Piedra (l’arbre de pierre)

Les paysages du « far west » de Tupiza

Finalement nous aurons tracé la route de Tilcara en Argentine jusqu’à Tupiza en Bolivie. Une fois passés la frontière, nous avons encore une fois découvert un autre monde. Passer d’un des pays les plus développés d’Amérique latine au plus pauvre, ne se fait pas sans laisser quelques marques contrastées à nos pauvres esprits naïfs. Cependant, la pauvreté conquiert souvent nos opinions quand au style de vie à adopter. Le côté sombre est toujours celui des conditions souvent inhumaines dans lesquels une grande partie de la population vit.

La région de Tupiza (alt. 2720 m.) est une réminiscence du far west américain avec ses gorges, canyons et roches aux multiples couleurs. L’espace d’une balade à cheval, nous avons pu nous sentir comme les cow-boys et les bandits du 20ème siècle. Savoir que deux fameux bandits états-uniens (Butch Cassidy et Sundance kid) ont foulé le même sol, amplifie le sentiment de vivre dans une autre époque. Ils n’ont d’ailleurs pas survécu aux nombreux holp-up orchestrés en Bolivie. Ils ont été exécutés par l’armée bolivienne en 1908 suite à leur dernier hold-up (une embuscade dans les collines, proche de Tupiza)

Encore différent de ce que l’on avait vu jusqu’à présent, la roche ici a été taillée par l’eau et le vent au fil des siècles. Les collines ocre et rougeâtres aux parois rocheuses ravinées sont entrecoupées par des chemins de terre et de pierre bordés par une végétation sèche, composée d’arbustes et de mousse.

Le rythme de vie de cette petite ville est particulièrement agréable avec son marché où affluent les artisans des villages avoisinants. Nous avons eu du mal à nous décider à partir. Ville de Tupiza et ses paysages dignes du far west

Frontière La Quiaca (Argentine) -Villazon (Bolivie): passage des marchandises à dos d’hommes, comme il y a des centaines d’années

Phénomène intéressant et assez hors du commun est celui qui s’observe à la frontière.

En effet, un ancien accord entre les deux pays stipule qu’une personne peut passer l’équivalent de son poids sans déclaration. C’est donc une chaîne humaine qui se crée de part et d’autre de la frontière pour passer à dos d’homme des tonnes de marchandise d’Argentine à Bolivie. Assez incroyable !